Dans les Pyrénées-Orientales, les Bains de Dorres et de Saint Thomas résistent à l’inflation

Ils résistent à la tentation de l’inflation. Les bains de Dorres et ceux de Saint Thomas (Pyrénées-Orientales) ont décidé de conserver les mêmes tarifs cet hiver que l’année passée. À Dorres, à 10 minutes de voiture de la station de Font-Romeu, les bains de ce village, jadis de tailleurs de pierres et de trappeurs, sont gérés par une régie municipale. Le prix d’entrée pour une journée dans les eaux chaudes et au grand air de la haute Cerdagne est de 5,50 euros.

« Pour l’instant, Nous n’avons aucune raison d’augmenter nos tarifs. Il se trouve que l’eau chaude, préhistorique, jaillit à environ 58°. Elle circule en gravité dans les lavoirs anciens à une température de 42°. Puis, cette eau, riche en oligoéléments, coule vers les nouvelles piscines contemporaines où l’eau est à 36°. Nous n’utilisons pas de pompes électriques pour la circulation, ni pour réchauffer et refroidir cette eau, ce qui fait que la forte augmentation du prix de l’énergie ne va pas beaucoup nous impacter. La prochaine augmentation de nos tarifs, elle est prévue lorsque nous ouvrirons notre nouveau bâtiment d’accueil », explique Luis Rodriguez, le président de la régie des Bains de Dorres, petite commune de 160 habitants.

En contrebas, à Fontpédrouse, dans une rocheuse échancrure de la vertigineuse vallée de la Têt, aux Bains de Saint Thomas, le credo est exactement le même. Ici aussi, les prix sont raisonnables et le resteront. C’est 7,50 euros pour l’accès aux trois piscines extérieures dans de l’eau thermale réputée excellente pour la peau. « Nous avions déjà augmenté notre tarif l’an passé pour passer de 7 euros à 7,50 euros. Et nous avions augmenté aussi le prix pour la zone de soins et de bien-être (sauna, hammam, jacuzzi intérieur) qui sont passés à 16 euros après la rénovation. Des prix accessibles à tous, c’est l’une des clés de notre réussite avec plus de 110 000 entrées l’année dernière », explique le directeur adjoint de Saint Thomas. L’établissement bénéficie d’un contrat de trois années avec Alterna, le fournisseur d’électricité ce qui devrait limiter l’augmentation du prix alors que les Bains de Saint Thomas dépensaient en année normale jusque-là 50 000 € par an pour l’énergie électrique.