Élue meilleure du monde, la bière d’Argelès-sur-Mer suscite un vent de folie !
Élue meilleure bière. Dix jours après le couronnement absolu de la belle bière brune de Cap d’Ona, la brasserie d’Argelès-sur-Mer, les créateurs de cette merveille gustative sont encore sous le choc. « Nous hésitons entre la joie la plus intense d’avoir ainsi décroché le Graal absolu et un prenant sentiment d’épuisement. Car depuis que notre Wood Aged grand cru a été consacrée meilleure bière brune du monde, nous sommes sous le déluge, pris dans une véritable avalanche. C’est comme si cette nouvelle s’était répandue en traînée de poudre dans le monde entier », n’en revient pas Élodie Pujol-Engler qui dirige Cap d’Ona, avec Gregor, son époux maître brasseur.
«Submergés par les demandes»
La conséquence de ce fol engouement ? « Nous sommes submergés par les demandes et les commandes qui nous parviennent de partout, du Japon, de Berlin, de Londres, des États-Unis. Et quand on ne répond pas au premier mail, ils récidivent les jours suivants. Et depuis, quelques jours, nous avons à la boutique des fans qui débarquent de Barcelone pour un carton ou deux. Ils ont compris que sur le site, ils n’arriveraient à rien. Alors, ils font la route pour la bière », s’exclame Élodie.
Cap d’Ona a été créée à Argelès-sur-Mer voici un quart de siècle. « Des distributeurs ont très vite percuté que notre capacité de production était limitée et que le produit deviendrait très vite une rareté absolue. Les demandes nous viennent de grands restaurants étoilés et des grands hôtels qui veulent apporter à leur client cette touche de bière française haute couture avec ce goût si particulier », poursuit Élodie.
Pour en arriver à cette saveur inégalée, Gregor et Élodie ont additionné savoir-faire, maîtrise des techniques de maître brasseur, des idées et des solutions inédites et des ingrédients locaux de qualité. Ainsi, avant de mousser avec élégance dans le grand verre et de solliciter les papilles, cette bière d’exception prend son temps. Et tant pis pour la soif d’aujourd’hui ! Jusqu’à trente-six mois de vieillissement.
Elevée dans des barriques de Nuits-Saint-Georges
Elle est élevée dans d’anciennes barriques bourguignonnes du grand cru de Nuits-Saint-Georges, encore imprégnées du mythique cépage pinot noir. « Cette bière, c’est une préparation comme un grand vin de France avec une grande exigence. C’est une bière 100 % française avec tous les ingrédients qui sont des produits locaux. Le seigle, entre autres, qui a été utilisé pour wood Aged vient d’exploitations en biodynamie de Cerdagne », poursuit Élodie Pujol-Engler.
À Cap d’Ona, sur le toit du monde des brasseurs, on promet de ne pas augmenter singulièrement les tarifs de cette rareté mondiale (12 euros la 33 cl). La brasserie a une capacité de production limitée à 5 000 hectolitres pour trente bières différentes. Et pas question non plus de hâter la sortie de barrique de « Wood Aged Grand Cru ». Qui sait se faire désirer.