Jean Castex : le prochain patron de la SNCF ?
Jean Castex pourrait bien être le prochain patron de la SNCF
Que va faire Jean Castex après ses trois semaines de vacances ? La proximité avec le président de la République et la « lourdeur de la tâche » l’ont éreinté et l’un de ses proches nous confirme qu’il « n’en pouvait plus ». Il n’a jamais été question de rempiler, ni à Matignon, ni dans un poste ministériel. Sa priorité ? « Le repos et la distance. » On imagine une mission à l’étranger, une responsabilité européenne. Il n’est guère tenté par le Sénat qu’on lui avait proposé. Son rêve est ailleurs. Il pourrait reprendre l’écriture, dans la ligne de son ouvrage La Ligne de chemin de fer de Perpignan à Villefranche, prélude de la ligne de Cerdagne (éd. Talaia, 2017).
Car Jean Castex fait partie de la « communauté des sidérophiles » (aussi appelés ferrovipathes), ces individus qui ne restent pas un jour sans parler chemins de fer. Le job de ses rêves pourrait bien être celui de patron de la SNCF. Il était d’ailleurs en lice avant de décrocher Matignon. Jean-Pierre Farandou, l’actuel PDG, est âgé de 64 ans, il en a huit de moins. En 2027, pour la présidentielle, Castex aura 61 ans. Mais c’est une autre histoire.
Olivier Marleix demande un coup de main à Nicolas Sarkozy
Le député d’Eure-et-Loir Olivier Marleix ne doute pas de sa réélection et d’une bonne surprise du côté de son parti. Il est persuadé que LR « restera le premier groupe de l’opposition à l’Assemblée ». A l’écouter, « l’épisode Pécresse » ne serait qu’un « accident de parcours » qui sera effacé – du moins partiellement – lors du prochain scrutin « grâce à l’implantation de nos élus » et de… Nicolas Sarkozy. Il est en effet allé voir l’ex-président, dont il fut autrefois le conseiller, afin qu’il donne un coup de main aux candidats LR. Ce qui éviterait par-là même qu’il se brouille définitivement avec sa famille.
« L’échec du débauchage individuel d’Emmanuel Macron, qui n’a retourné qu’une poignée d’élus, me conforte dans l’idée que nous serons loin du massacre annoncé aux législatives. » D’ailleurs, la majorité présidentielle, toujours d’après lui, a tout intérêt à avoir en face d’elle un groupe LR plus nombreux que celui des Insoumis. Ne serait-ce que pour la succession d’Eric Woerth à la présidence de la commission des Finances, qui revient en principe au premier groupe d’opposition. Un job qui ne lui déplairait pas.
Le Maire-Castex en selfie collé-serré
Dans le concert de louanges accompagnant le départ de Matignon de Jean Castex, Bruno Le Maire s’est distingué avec un selfie réalisé par ses soins, doté d’un commentaire enamouré : « Un formidable chef d’équipe. Un Premier ministre à l’écoute. Merci. » Le qualificatif de « formidable » est d’ailleurs celui employé par Emmanuel Macron dans son hommage en conseil des ministres. Jean-Luc Mélenchon a fait preuve de plus d’humour et d’originalité sur le changement de Premier ministre en titrant son blog : « La semaine où mon prédécesseur va être désigné. »
Les billevesées de Mélenchon
La campagne de la Nouvelle union populaire écologique et sociale (Nupes) sur le thème « Mélenchon, Premier ministre » fait rigoler au sein même de l’alliance des gauches. Côté écologiste, l’investiture de Sandrine Rousseau à Paris est considérée comme un marchepied, non pour un ministère, mais bien pour prendre la tête du parti et sa revanche sur la primaire, où elle avait été battue par Yannick Jadot, aujourd’hui disparu. Selon un hiérarque vert et lettré, « l’’élection de Mélenchon à Matignon est de toute façon une billevesée ». Un vocable dans le même registre un peu désuet que « sornette » ou « baliverne ».
Lamia El Aaraje, l’insoumise des Insoumis
« Une œuvre de justice peut-elle commencer par une injustice ? » C’est la question qui se posait à la socialiste parisienne Lamia El Aaraje, et à laquelle elle répond « cela ne saurait être ». Selon elle, l’accord constitutif de Nupes prévoit que les sortants favorables à l’union soient investis. Mais Danielle Simonnet (LFI) lui a été préférée pour la 15e circonscription de la capitale (dans le XXe arrondissement). Comme cette élection a été invalidée fin 2021 pour cause de candidat LREM fantôme, La France insoumise feint de croire qu’il n’y avait pas de sortant. Une injustice qui a transformé El Aaraje, qui se présentera quand même la rose au poing, en insoumise des insoumis.
Une Renaissance sans société civile
En 2017, LREM avait fait ses comptes et répétait fièrement aux journalistes qu’était venue « l’heure de gloire de la société civile », puisque le jeune parti présidentiel présentait 52 % de candidats qui en étaient issus. Pour ce nouveau quinquennat, ils ne sont plus que 10 %. Même si le parti de gouvernement a été rebaptisé Renaissance.
Les Finances, trop sérieuses pour l’opposition
Le président de l’Assemblée nationale Richard Ferrand s’inquiète de l’arrivée d’un député LFI ou RN à la présidence de la commission des Finances. Il fait valoir que la tradition républicaine de la confier à l’opposition n’en est pas vraiment une, puisqu’elle ne remonte qu’aux années Sarkozy.