La réouverture des carrières de schistes à Valcebollère à l’étude
Le projet pourrait se concrétiser en 2023.
Depuis plusieurs années, la commune, consciente de l’importance de son patrimoine minier souhaite pouvoir reprendre l’exploitation des carrières dont elle est propriétaire au roc des Oratoris. Une réunion de travail, suivie d’une visite de terrain, s’est tenue à l’invitation du maire Jean-Claude Ribelaygue, en présence du sous-préfet Didier Carponcin, du maire d’Olette, Jean-Louis Jallat partenaire du projet, de Ch. Frau chargée de mission au Parc naturel régional (PNR) qui s’est beaucoup investi dans le soutien au dossier, des maires d’Osséja, Roger Ciurana, et de Palau-de-Cerdagne, Stéphane Surroque, de plusieurs conseillers municipaux, des agents de la communauté de communes Pyrénées Cerdagne, avec la participation de Thomas Zettwog de la Directions régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement (Dreal). L’entreprise candidate à la reprise était présente.

Un intérêt économique…
Un voyage d’étude en Lozère a permis d’étudier les bonnes pratiques et de se rendre compte des avantages du projet : la production pourrait répondre aux besoins des entreprises locales en pierres de parement et surtout en lauzes de couverture. Pour la restauration des toitures anciennes en Cerdagne et Conflent, il faut des pierres de couleur et de texture correspondant à l’existant, ainsi que pour la construction neuve en site protégé, la récupération des lauzes anciennes ne pouvant plus, à court terme, assurer l’approvisionnement des chantiers.
… et patrimonial
Ce projet participe d’une démarche patrimoniale en revivifiant un site connu du XIIe siècle à la fin des années 1950. Il permettrait de fournir en cycle court des matériaux locaux en remplacement, au moins partiel, d’ardoises achetées en lointaine Espagne.
La mise en œuvre et la réussite de ce projet qui pourrait débuter en 2023 ont fortement intéressé l’assemblée. Le représentant de la Dreal a souligné quelles difficultés restaient à résoudre. Il faut « mettre beaucoup de matière grise » pour argumenter sur les impacts environnementaux potentiels quelques faibles qu’ils soient, sur la rentabilité à terme de l’exploitation, l’entrepreneur devant assurer le propriétaire de la pérennité de son activité avant son démarrage effectif, la CCI pouvant être sollicitée pour conseil.

Le sous-préfet a montré quels chemins devaient être suivis pour obtenir le soutien des instances compétentes, la communauté de communes, la Région. Chacun, assuré de la qualité du projet est reparti confiant dans le succès de l’affaire, sachant néanmoins qu’il faut continuer à travailler pour en rendre possible la réalisation.