Les 26 plus belles randonnées de France — Les Others
Les plus belles randonnées de France
Vous en conviendrez, un article regroupant les plus belles randonnées de France ne saurait être exhaustif. Avec ses 180 000km de sentiers balisés, l’hexagone regorge d’innombrables randos ! Vous trouverez donc ici, une sélection incomplète (mais quand même) des plus belles randonnées qu’il est possible de découvrir en France. Un guide parfait pour préparer votre prochaine expédition. Que vous soyez débutants, amateurs ou randonneurs avertis, vous trouverez forcément chaussure à votre pied.
NB : Le guide qui suit ne fait pas office de classement.
1. La grande traversée des Pyrénées (GR®10)
- Distance : 1 100 kilomètres
- Durée : 65 jours
- Départ / Arrivée : Hendaye / Banyuls
- Difficulté : tous niveaux
- Période : de juin à octobre
- Sur la route : une grande diversité de paysage, de vallées en cols, de collines en sommets, de lacs de montagne en cabanes de berger
Reliant la mer Méditerranée à l’océan Atlantique, le GR®10 est certainement le parcours qui offre la plus grande diversité de paysages en France. Des influences océaniques du Pays basque à l’aridité méditerranéenne des Albères, on découvre l’ensemble du versant français des Pyrénées, entre basse montagne et cimes acérées comme le Pic d’Ossau ou le massif du Canigou. En route, on traverse le Parc Naturel des Pyrénées, la Réserve naturelle du Néouvielle, les montagnes luchonnaises, les authentiques vallées ariégeoises ou l’altiplano de la Cerdagne. Les paysages défilent, les crêtes se font plus hautes, les forêts plus sauvages, les vallées plus lunaires. Tout au long de la « cordillère pyrénéenne », le mythique GR®10 nous en met plein les mirettes, alternant sévères grimpettes et vastes plaines.
À noter : comme tous les GR®, le GR®10 propose de nombreuses variantes de quelques jours, pour ceux qui n’ont pas deux mois complet.

2. Le chemin de Stevenson (GR®70)
- Distance : 272 kilomètres
- Durée : 13 jours
- Départ / Arrivée : Puy-en-Velay / Alès
- Difficulté : tous niveaux
- Période : toute l’année
- Sur la route : un doux mélange coloré entre reliefs volcaniques et hauts plateaux agricoles, forêts sauvages éclairées de pâturages et de marais, sources fraîches.
Vous connaissez notre amour pour l’écrivain écossais Robert Louis Stevenson. Âgé de 28 ans en 1878, il rêve d’embrasser une carrière d’écrivain mais peine encore à se faire connaître. Pour se changer les idées, il décide de partir pour une longue marche à travers le territoire du sud du Massif Central aux Cévennes profondes. Ainsi, il franchira les vastes plateaux volcaniques du Velay, les hautes terres du Gévaudan, le mont Lozère (1 699 m) puis les crêtes et vallées des Cévennes. Raconté dans un livre « Voyage avec un âne dans les Cévennes », ce périple servira plus tard au tracé d’un sentier de grande randonnée baptisé de son nom.
Petit conseil : si le chemin de Stevenson peut être parcouru toute l’année, l’hiver peut être rude (jusqu’à -10:-15°) et il est plutôt réservés aux marcheurs expérimentés et très bien équipés.

3. Le Tour des lacs d’Auvergne (GR®30)
- Distance : 190 kilomètres
- Durée : 9 jours
- Départ : Entre Le Mont-Dore et La Bourboule (boucle)
- Difficulté : moyenne (5500D+ et départ un peu raide)
- Période : de mars à novembre
- Sur la route : des mouflons, chamois, loutres dans les jumelles et une vue magnifique au sommet du Puy Gros
Malheureusement méconnu et mésestimé, le Tour des Lacs d’Auvergne promet de grands moments d’évasion au coeur des sites incontournables du Massif Central. Au pays des grands Puys, en forêt comme en montagne, entre villages agricoles et patrimoine religieux, on découvre les paysages qui ont façonné l’Auvergne. Boucle d’environ 200 kilomètres, le GR®30 traverse le plateau granitique de l’Artense et trois régions volcaniques (les Monts Dore, la chaîne des Puys, le Cézallier) et relie entre eux les plus importants lacs de la région, comme celui de Chambon ou le Pavin.
À goûter : les spécialités de la région, potée auvergnate, truffade, chou farci…

4. La traversée des Bauges par ses plus hauts sommets
- Distance : 130 kilomètres
- Durée : 5 jours
- Départ / Arrivée : Ugine / Aix-les-Bains
- Difficulté : difficile
- Période : printemps – été
- Sur la route : 14 sommets de 2 000 mètres et 10 500 mètres de dénivelé !
Les Bauges forment un massif préalpin à cheval sur les départements de la Savoie et de la Haute-Savoie. La richesse de sa faune et de sa flore constituent l’un des atouts majeurs de ce parc naturel régional, particulièrement préservé. Si le point culminant ne dépasse pas les 2 200 mètres d’altitude, les Bauges comptent tout de même 14 montagnes de plus de 2 000 mètres. Et détrompez-vous : ces altitudes modérées n’en font pas des montagnes à vaches. Il faudra être en forme et s’accrocher. Mais rassurez-vous, comme pour les autres randonnées, il est toujours possible de n’en choisir qu’une portion.
À observer : dans les jumelles, chamois, mouflons, loups, hermines, tétras lyre et l’aigle royal.

5. Le sentier des Douaniers ou le tour de Bretagne à pied (GR®34)
- Distance : 1 800 kilomètres
- Durée : 113 jours
- Départ / Arrivée : Mont-Saint-Michel / Saint-Nazaire
- Difficulté : tous niveaux
- Période : toute l’année
- En route : la côte d’Emeraude, le phare de l’île vierge, la pointe du Raz, Belle-île en mer, le Cap Fréhel et le Mont Saint-Michel.
Pointes rocheuses, criques sauvages, marais salants, plages de sable fin, dunes aux lignes sensuelles… le sentier des Douaniers – GR®34 de son nom officiel – est la star des chemins de Grande Randonnée. L’air y est iodé, le vent vivifiant. À chaque virage, une nouvelle carte postale. Côte du Goëlo, presqu’île de Crozon, Golfe du Morbihan, Côte d’Emeraude et du Granit Rose : autant de noms évocateurs de paysages marins et baies intimes, où la nature entrelace la terre et la mer.
Ici et là, les tours de gué ou les corps de garde rappellent qu’autrefois, ce sentier fut le théâtre d’une redoutable lutte entre douaniers et contrebandiers. À la base, le chemin créé en 1791 était parcouru par des patrouilles de douaniers chargées d’empêcher toute contrebande. Tombé ensuite en désuétude, il a été réhabilité en 1968 par quelques passionnés du Comité national, qui y ont posé les premières balises blanc rouge des GR®.
Pour aller plus loin : lancez-vous pour un week-end du Mont Saint-Michel à Dol de Bretagne (39km), de Crozon à Camaret (37km), de Brest au Conquet en route vers l’île de Ouessant (38km), de Vannes à Arradon (25km), d’Arzal à la pointe du Bile (22km).

6. La Trans’Bleausarde
- Distance : 52,5 kilomètres
- Durée : 2 jours
- Départ / Arrivée : Gare Transilien Fontainebleau-Avon / Gare RER D Maisse ⏄ Difficulté : moyenne+
- Période : toute l’année
- En route : les sentiers Denecourt-Colinet, la Tour Denecourt, le Rocher Cassepot, Cuvier, les Gorges d’Apremont et du Franchard, le joli village de Barbizon et son rocher éléphant, Isatis, la Crête qui surplombe la Plaine de Chanfroy, la Tour de la Vierge, les 25 bosses ou encore le village de Milly-la-Forêt.
Le circuit idéal pour faire une bonne rando, à deux pas de Paris ! En avril 2019, on s’est lancé dans un projet avec nos amis de Helloways : rendre hommage à la bande à Puck, qui créait le circuit des 25 bosses dans le Massif des Trois Pignons en forêt de Fontainebleau 50 ans plus tôt. Pour cela, on a tracé notre propre parcours à travers la forêt. 52,5 kilomètres à effectuer sur deux jours, avec au programme : un départ accessible en transports en commun, un format “traversée” (avec toute la symbolique que ça suppose), un dénivelé qui dépasse le kilomètre (ce qui en fait l’une des randonnées les plus exigeantes d’Ile-de-France) et une possibilité d’itinérance.
Mais aussi : pour plus de randonnées à moins de deux heures de Paris, retrouvez notre sélection des 11 plus beaux sentiers autour de la capitale.

7. La Corse du Nord au Sud (GR®20)
- Distance : 180 kilomètres
- Durée : 16 jours
- Départ / Arrivée : Calenzana / Conca
- Difficulté : difficile (13 000 m D+, sentier très technique au nord, un peu plus roulant au sud)
- Période idéale : printemps-été
- Sur la route : les Aiguilles de Bavella (variante alpine du sentier), le cirque de la solitude, les lacs de Capitellu et de Melo, le Monte Cinto (point culminant de la Corse du haut de ses 2 706 mètres), le Monte d’Oro, les cascades des Anglais…
« Le chemin le plus difficile d’Europe », c’est ainsi que l’on décrit le GR®20. Mais les superlatifs ne manquent pas pour décrire ce mythique sentier traversant la Corse du nord au sud. Des kilomètres de forêts, de reliefs de granit, de lacs glaciaires, sommets enneigés, tourbières et torrents. S’il nécessite une bonne préparation en amont avant de s’y aventurer, avec près de 13 000 mètres de dénivelé positif, ce parcours offre à ceux qui l’apprivoisent la fierté du dépassement de soi et le souvenir de paysages magnifiques. Une odeur de vent et de pierre sèche, des images d’herbes qui dansent, des courbes lascives parsemées de buissons, le doux clapotis des cascades et piscines naturelles, des courses poursuites avec les cochons sauvages… Si le parcours complet – réservé aux randonneurs chevronnés -, nécessite au moins deux semaines de marche, il est possible de n’en faire qu’une moitié en sept jours (nord ou sud).
Attention : en hiver, le GR20 revêt son blanc manteau et se transforme en l’Altra Strada, l’un des raids les plus techniques d’Europe se parcourant uniquement à l’aide de skis ou de raquettes !

8. La Grande Traversée du Jura
- Distance : 400 kilomètres
- Durée : 21 jours
- Départ / Arrivée : Mandeure / Culoz
- Difficulté : moyenne+
- Période : mai – octobre
- Sur la route : le village de Mouthe, surnommé la “Petite Sibérie”, où ont été enregistrés les records de températures négatives avec -36,7°C en 1986 !
La Grande Traversée du Jura ou GR® 509-GTJ parcourt ces grands espaces sauvages de part en part, et offre le terrain de jeu idéal pour partir randonner et déconnecter. Traversant le massif jurassien de part en part sur environ 400 kilomètres, le parcours est notamment célèbre pour ses portions aériennes à cheval sur la frontière franco-suisse. La GTJ offre ainsi une vraie diversité de paysages entre les hauts plateaux du Doubs, les forêts denses du Jura et les sentiers de crête qui pénètrent l’Ain. Un sanctuaire préservé de nature sauvage et une autre façon de vivre la montagne, loin des foules.
À noter : il faut parler « des » GTJs car il existe en fait 6 itinéraires distincts, selon le mode de transport choisi : à pied, à vélo, à ski, ou en raquettes ou même à cheval !

9. Le tour de Belle-Île-en-Mer (GR®340)
- Distance : 87 kilomètres
- Durée : 4 jours
- Départ / Arrivée : Le Palais
- Difficulté : moyenne
- Période : toute l’année
- Sur la route : la pointe des Poulains et son phare, la grotte de l’apothicaire, les aiguilles de Port Coton, Locmaria (seul village sur le chemin pour se ravitailler), l’oppidum gaulois de Koh Castell, l’éperon barré du Pouldon, les remparts de la plage des Grands Sables, les vestiges du Mur de l’Atlantique…
Située au large de la presqu’île de Quiberon et de Vannes, dans le golfe du Morbihan, Belle-Île-en-Mer porte bien son nom. Petit cailloux de de 17 kilomètres de long sur 9 kilomètres de large battu par les flots et les vents, elle est néanmoins la plus grande île de Bretagne. Le GR®340 longe son littoral atlantique, de forêts de pins en falaises abruptes et en petites criques à l’eau turquoise. Mais ne vous y trompez pas : malgré des paysages à vous faire oublier tout mal de pied, avec plus de 1 900 mètres de dénivelé, le tour de Belle-Île est plus exigeant qu’il n’y paraît !
À noter : des bornes en granite près de chaque plage ou crique indiquent au randonneur le lieu où il se trouve, la prochaine étape et la distance à parcourir pour y arriver.

10. La Grande Traversée du Mercantour
- Distance : 220 kilomètres
- Durée : 17 jours
- Départ / Arrivée : Entraunes / Menton
- Difficulté : moyenne+
- Période : fin juin – fin septembre
- Sur la route : la vallée des Merveilles et ses gravures rupestres ; le col du Razet et son panorama sur tout le littoral, de l’Estérel à l’Italie ; la Cime du Gélas et ses 3 143 mètres, point culminant du département.
La Grande Traversée du Mercantour (GR® GTM) relie la montagne à la mer à travers les plus beaux paysages des Alpes-Maritimes. Flirtant avec des sommets à plus de 3 000 mètres, à cheval sur la frontière montagneuse franco-italienne la plupart du temps, cette randonnée offre ainsi plus de 12 000 mètres de dénivelé positif et 13 000 de dénivelé négatif. L’itinéraire débute dans la haute vallée du Var, traverse les vallées de la Tinée puis de la Vésubie, avant de redescendre, depuis le refuge des Merveilles, pour une arrivée grandiose à Menton, au bord de la Méditerranée.
À noter : c’est dans le Parc du Mercantour que le loup a fait son retour en France en 1992. Ils seraient plus de 500 à ce jour.

11. Le Tour du Mont-Blanc (TMB)
- Distance : 170 kilomètres
- Durée : 7-10 jours
- Départ / Arrivée : Les Houches
- Difficulté : difficile
- Période : juillet – août
- Sur la route : mont Blanc, Dômes de Miage, Aiguilles Rouges, Grandes Jorasses… Bref, des panoramas à couper le souffle sur tous les plus beaux sommets des Alpes.
Avec trois pays, 10 000 mètres de dénivelé et environ 60 heures de marche : il va falloir s’accrocher ! Car il s’agit bien du massif du Mont-Blanc dont vous allez faire le tour, soit 7 vallées, 71 glaciers et 400 sommets… Les chiffres sont posés, il ne vous reste plus qu’à marcher sur ces sentiers accessibles (donc fréquentés) mais aériens, où chaque point de vue rivalise avec le précédent. Si beaucoup de variantes et de point de départ sont possibles, la boucle classique part des Houches et se parcourt dans le sens anti-horaire. Vous découvrez l’univers de la haute montagne, impressionnante et magique, l’atmosphère des refuges, le spectacle saisissant des glaciers, les chamois et marmottes, les villages typiques… Une expérience à vivre une fois dans sa vie.
Ne faites plus l’erreur : on écrit le « massif du Mont-Blanc » mais le « sommet du mont Blanc ».

12. Le Tour des Lacs d’Ayous
- Distance : 14 kilomètres
- Durée : 2 jours
- Départ / Arrivée : Lac de Bious-Artigues
- Difficulté : facile
- Période : toute l’année
- Sur la route : mettez le réveil tôt et prenez de la hauteur pour un lever de soleil de rêve sur le pic du Midi d’Ossau.
Incontournable en Vallée d’Ossau, cette belle boucle commence par le Lac de Bious-Artigues, sur les sentiers des GR®10 et GR®108. Quelques ruisseaux, l’ombre des arbres, et arrive déjà le Lac Roumassot, pour une première rencontre avec le pic du Midi d’Ossau, qui ne vous quittera plus. S’en suit le Lac du Miey, puis le Lac Gentau, son refuge et son vaste plateau d’herbe. Si les conditions le permettent, le pic du Midi d’Ossau s’y reflète. L’endroit parfait (mais bien connu…) pour bivouaquer. Sortez Ossau Iraty, confiture de cerise noire et petite bouteille pour un apéro d’exception. Le réveil se fait au chant des marmottes, vaches et chevaux en liberté. Petit crochet par le pic d’Ayous pour profiter d’un panorama à 360° avant de reprendre la route vers le col des Moines et le Lac Bersau.
Le saviez-vous ? Le pic du Midi d’Ossau est surnommé Jean-Pierre. Jean et Pierre étaient deux frères jumeaux, bergers des montagnes d’Ossau, chargés d’empêcher l’intrusion des barbares… Demandez la suite aux locaux !

13. La Grande Traversée des Alpes (GR®5)
- Distance : 620 kilomètres
- Durée : 3 à 4 semaines
- Départ / Arrivée : Lac Léman / Nice
- Difficulté : difficile
- Période : juin à octobre
- Sur la route : trois parcs – Vanoise, Queyras et Mercantour – et de nombreuses réserves naturelles.
Le Mercantour, l’Ubaye, le Queyras, la Maurienne, la Vanoise, le Mont-Blanc, le Giffre, le Chablais… les Alpes françaises regorgent de vallées et de massifs tous plus beaux les uns que les autres, avec leurs propres histoires et identités. Pourquoi choisir ? Le mythique GR®5, ou « Grande Traversée des Alpes », parcourt l’intégralité de l’arc alpin. Au fil des étapes, vous découvrez l’incroyable biodiversité de ces montagnes et la variété des paysages : des rives verdoyantes du lac Léman aux sommets enneigés des Grandes Alpes, des alpages savoyards aux villages haut perchés des Alpes-Maritimes, des déserts d’altitude aux plages méditerranéennes. À parcourir de refuges en gîtes, par tronçons ou d’une seule traite, sur un été ou en dix ans…
Mais aussi : Le parcours complet du GR®5, aussi appelé sentier européen E2, relie la mer du Nord, au départ de Rotterdam, à Nice et la mer Méditerranée, en passant notamment par la Belgique, le Luxembourg, la Suisse et le France, sur 2 500 kilomètres.

14. Sur les falaises de Normandie (GR®21)
- Distance : 180 kilomètres
- Durée : 10 jours
- Départ / Arrivée : Le Havre / Tréport
- Difficulté : moyenne
- Période : toute l’année
- Sur la route : la Manneporte (littéralement, « grande porte »), arche mythique d’Étretat. Mais aussi Fécamp, Veules-les-Roses, Varengeville-sur-Mer, Dieppe…
Envie d’un grand bol d’air frais et iodé ? Le GR®21 vous attend. Ce sentier longe le littoral normand d’un bout à l’autre du département de la Seine-Maritime, entre plages de galets, villes portuaires, hautes falaises de craie ou d’argile, vertes prairies et « valleuses », petites vallées suspendues aboutissant à la mer et formant une entaille dans la falaise. Que ce soit sous le soleil, mais aussi la pluie, la brume et le vent — souvent présents, soyons honnêtes — la Côte d’Albâtre se découvre du Havre au Tréport. Des paysages grandioses qui ont valu à ce sentier le titre mérité de GR préféré des Français.
Mais aussi : Le GR® 21 s’arrête à la gare du Havre mais le GR® Littoral de la Normandie se poursuit avec le GR®223 dans le Calvados et se termine au Mont-Saint-Michel, point de départ du GR® 34.

15. Au sommet du Mont Ventoux
- Distance : 23 kilomètres
- Durée : 6 heures
- Départ / Arrivée : Sainte-Colombe
- Difficulté : facile
- Période : toute l’année
- Sur la route : continuer vers les Dentelles de Montmirail, barre rocheuse qui se dresse à l’Ouest du Ventoux et offre de belles voies d’escalade.
On dit que les plus fortes bourrasques jamais enregistrées l’ont été au sommet du Mont Ventoux, dans les années 1960, avec des pointes à plus de 320 km/h ! Une force équivalente à une tornade qui a de quoi étonner face aux paysages paisibles de vignes et de garrigues du Vaucluse. Du haut de ses 1 910 mètres, le Ventoux est la montagne emblématique de la Provence. Élancez-vous vers son sommet pour une randonnée accessible malgré 1 500 mètres de dénivelé positif et quelques passages un peu raide au départ et dans les pierres du sommet. Une fois en haut, quand la météo le permet, on peut apercevoir la Méditerranée au sud et les sommets des Alpes au nord…
Petit conseil : commencez votre ascension à l’aube pour profiter du lever de soleil au sommet.

16. Le Tour des Glaciers de la Vanoise
- Distance : 54 kilomètres
- Durée : 4 jours
- Départ / Arrivée : Pralognan-la-Vanoise
- Difficulté : moyenne+
- Période : juin à septembre
- Sur la route : Lac des Vaches, moraine de la Grande Casse, lac Long, Voûtes du Clapier Blanc, Dent Parrachée, lac de Plan d’Amont…
Au coeur du Parc national de la Vanoise, on s’élance entre alpages, sommets et bouquetins sur cet itinéraire mythique, de refuge en refuge à travers une immense calotte glaciaire. Sur le tracé des GR55® et GR5®, vous prenez la route à travers d’immenses étendues sauvages abritant près d’un tiers de la flore de France ! Serpentant entre névés, éboulis et sentier balcon, vous enchaînez les kilomètres, saluant au passage chamois, marmottes et aigles royaux. Pour la dernière étape, la Pointe de l’Observatoire à 3 015 mètres d’altitude offre une vue d’anthologie sur le mont Blanc, les Ecrins et la Meije… Rien que ça !
Mais aussi : le circuit original des Glaciers de la Vanoise se fait en 7 jours, en poussant un petit peu plus au Sud, pour un total de 84 kilomètres. Cap ?

17. La Traversée du Massif des Vosges
- Distance : 430 kilomètres
- Durée : 19 jours
- Départ / Arrivée : Wissembourg / Belfort
- Difficulté : moyenne+
- Période : printemps – automne
- Sur la route : faire halte dans une des fermes-auberges tenues par des familles d’agriculteurs de montagne qui accueillent les marcheurs à leur table pour reprendre des forces.
La Traversée des Vosges est un itinéraire mythique tracé par le Club Vosgien en 1897. Le tracé historique combine le GR®53 de Wissembourg jusqu’au Donon et le GR®5 de Donon au Territoire de Belfort. Si au Nord du massif, les sommets ne dépassent que rarement les 1000 mètres d’altitude, la partie Sud visite les les hautes chaumes (prairies d’altitude) et le Grand Ballon (1424 mètres), point culminant des Vosges. À travers lacs, étangs, rochers et forêts denses et sauvages, vous découvrez toute une mosaïques de paysages. Peut-être aurez-vous la chance de croiser la route d’un grand tétras, d’un troupeau de chamois, voire d’un lynx ou même d’un loup ?
Petit conseil : n’hésitez pas à parcourir la GT des Vosges en plusieurs fois. Les 19 étapes sont accessibles depuis l’une des 10 gares TGV et des 15 lignes de cars qui jalonnent l’itinéraire.

18. Le tour du Cotentin (GR® 223)
- Distance : 436 kilomètres
- Durée : 20 jours
- Départ / Arrivée : Isigny / Mont-Saint-Michel
- Difficulté : moyenne
- Période : toute l’année
- Sur la route : les marais de Carentan, les plages du Débarquement, le Nez de Jobourg et Vauville, les landes de Lessay, les falaises granitiques de la Hague, les dunes de Blainville, Granville, Avranches et la baie du Mont-Saint-Michel.
Explorer la presqu’île du Cotentin, c’est comme se payer une virée en Irlande, le ferry ou l’avion en moins ! Située au nord du département de la Manche et réchauffé par le Gulf Stream, le Cotentin recèle une nature souvent intacte, des jardins extraordinaires et des plages infinies. Aux côtés d’une Manche tantôt paisible, tantôt féroce et brumeuse, vous arpentez ce coin sauvage de la côte normande, d’Isigny-sur-Mer, petit port qui donne son nom au beurre AOC, jusqu’au Mont-Saint-Michel, par ce bout de sentier réputé comme le « plus beau kilomètre de France ».
À noter : bien que son cousin breton, le GR®34, en soit le plus connu, le GR®223 est aussi surnommé « Sentier des Douaniers », comme bon nombre de chemins du littoral français.

19. Le Tour de l’Oisans et des Ecrins (GR® 54)
- Distance : 184 kilomètres
- Durée : 10 à 15 jours de marche
- Départ / Arrivée : Bourg d’Oisans ou L’Argentière-la-Bessée
- Difficulté : difficile+
- Période : fin juin à mi-septembre
- Sur la route : des sommets mythiques comme la Meije (3 983 mètres) ou la Barre des Ecrins (4 102 mètres)… Vos prochains défis ?
Le GR®54 est connu pour être le « plus montagnard des GR® de la Trilogie Alpine » (avec le Mont Blanc et la Vanoise). Contournant le massif de l’Oisans et des Ecrins, c’est un incontournable de la randonnée en haute montagne mais aussi, avec 14 cols et plus de 12 800 mètres de dénivelé, un des sentiers les plus difficiles d’Europe ! Sur ces terres spectaculaires, les premiers alpinistes ont ouvert des voies mythiques. Vous avancez avec les bouquetins à travers des passages délités, des cols majestueux, des pentes abruptes, des vallées sauvages hérissées de rocs et glaciers redoutables… Toutefois, les paysages, grandioses, en valent bien la peine.
Un peu d’histoire : Le GR®54 suit des des sentiers très anciens qui permettaient aux habitants des vallées voisines de communiquer entre-eux. Quand il a été agréé certains cols n’avaient pas été pratiqués depuis plusieurs décennies et les premiers randonneurs ont eu le sentiment d’être des pionniers !

20. La voie du Puy, vers Compostelle (GR®65)
- Distance : 750 kilomètres
- Durée : 3 semaines
- Départ / Arrivée : Puy-en-Velay / Saint-Jean-Pied-de-Port
- Difficulté : moyenne
- Période : toute l’année
- Sur la route : de la Haute-Loire au Pays Basque, la granitique Margeride, le plateau de l’Aubrac en Aveyron, la vallée du Lot, le Quercy calcaire, la Garonne, le piémont des Pyrénées, le Pays basque…
Les chemins de Compostelle forment l’un des sentiers les plus célèbres au monde. Des centaines de milliers de pèlerins viennent fouler chaque année. Du Puy-en-Velay à la frontière espagnole, le GR® 65 ou « via Podiensis » est le plus ancien et le plus connu (donc fréquenté !) des quatre sentiers français qui vous mèneront dans la ville de Saint-Jean-Pied-de-Port, avant la dernière étape jusqu’à la capitale de Galice. Entre bâtiments historiques, petits villages et forêts, vous découvrez toute la beauté des paysages des Pyrénées, mais aussi l’ambiance du pèlerinage, le carnet à tamponner à chaque étape, les odeurs de chaussettes en dortoirs et les spécialités culinaires pour reprendre des forces en chemin…
À noter : les pèlerins affluent à Saint-Jacques-de-Compostelle par milliers les jours précédant le 25 juillet, fête de l’apôtre. Évitez cette période si vous cherchez un peu de calme sur les sentiers !

21. Les Balcons de la Mer de Glace
- Distance : 18 km, 1 300 m D+
- Durée : 1 à 3 jours
- Départ : Gare d’arrivée de Montenvers
- Période : Dès que l’itinéraire est suffisamment déneigé, de fin juin à septembre en général. À éviter par temps de pluie.
- Difficulté : pas de grosses difficultés, mais un itinéraire long avec quelques passages vertigineux
- Sur la route : du pied des Drus (3754 m) à celui de la mythique face nord des Grandes-Jorasses (4208m), on remonte la mer de Glace dans les pas des légendes de l’alpinisme,
Une expédition à travers l’un des plus importants glaciers des Alpes, pour découvrir la haute montagne en douceur. Une aventure pour se frotter gentiment au monde de l’alpinisme et à la verticalité. Dès le départ, le ton est donné avec la longue descente des échelles pour prendre pied sur la Mer de Glace et traverser ce mythique glacier. Ensuite, il faudra ensuite progresser en balcons et passages aériens au-dessus de la Mer de Glace…
On a beau se tourner et se retourner, partout le regard bute sur les cimes enneigées et glaciers prestigieux du Mont-Blanc. Du pied des Drus (3754 m) à celui de la mythique face nord des Grandes-Jorasses (4208m), on remonte la mer de Glace dans les pas des légendes de l’alpinisme, entre via ferrata, randonnée glaciaire et parcours sur sentier. Jamais difficile et bien équipé, le parcours (+/- 6 heures/jour) nécessite tout de même une bonne condition physique, un équipement adapté et un minimum d’expérience dans la progression sur glacier.
À noter : si l’alpinisme vous tente, cet itinéraire est idéal pour s’initier en douceur à la rando glaciaire. Retrouvez notre guide des 6 sommets pour pour débuter l’alpinisme.

22. Le Tour du Queyras (GR® 58)
- Distance : 140 kilomètres
- Durée : 4 à 5 jours
- Départ / Arrivée : Abriès
- Difficulté : moyenne
- Période : mai-novembre
- Sur la route : le col de la Chamoussière (2884 mètres), plus haut col emprunté par un sentier de grande randonnée français.
Le Queyras est une vallée du département des Hautes-Alpes. C’est également un parc naturel régional délimité au nord et à l’est par la frontière avec l’Italie. Avec 2 500 habitants, 2 500 chamois et 2 500 espèces de fleurs, le Queyras est un petit havre de paix et un parc naturel protégé que les naturophiles vénèrent pour son incroyable complexité. Face à ce décor, on ne sait où donner de la tête entre ses lacs de montagne, ses torrents, ses crêtes, ses glaciers, ses forêt de mélèzes, mais aussi ses hameaux typique, dont Saint-Véran, plus haute commune d’Europe… Le GR® 58 offre un tour complet du Queyras et de ses merveilles, et est particulièrement recommandé pour s’initier à l’itinérance alpine.
Petit conseil : pour admirer le Queyras sous ses plus belles couleur, l’arrivée de l’automne entre septembre et octobre est la période idéale.

23. Le Tour du Mont Aiguille
- Distance : 18 kilomètres
- Durée : 1 à 2 jours
- Départ / Arrivée : Chichilianne ou Gresse-en-Vercors
- Difficulté : moyenne
- Période : printemps à l’automne
- Sur la route : des cols, appelés « Pas ». Pas des Bachassons pour aller voir les Carrières Romaines, Pas du Fouillet (attention passage délicat) pour accéder au Grand Veymont (point culminant du Vercors), Pas de la Selle pour un accès rapide sur le plateau.
Ah le Vercors… S’il est un massif dont on vous a souvent parlé ces dernières années, c’est bien lui. Et à plus d’un titre ! Entre sa réserve naturelle, ses hauts-plateaux, son Grand Veymont, ses falaises et relief dentelés de crêtes, ses petites cabanes non gardées, le Vercors est un vrai paradis de la randonnée. Au milieu se dresse le Mont Aiguille, plus belle montagne du monde pour certains, et berceau de l’alpinisme dont la première ascension remonte au 26 juin 1492 ! Isolé du reste de la chaîne, il se nimbe souvent d’une couronne de nuages dont il émerge du haut de ses 2 087 mètres et offre des vues irréelles. En faire le tour permet d’apprécier toutes les facettes de ce sommet à la forme curieuse et la richesse des paysages alentours entre sous-bois, prairies et hameaux pittoresques.
Le saviez-vous ? L’aviateur Henri Giraud a posé son petit avion Piper sur le plateau sommital en 1957.

24. De la Belle-Etoile à la Dent de Cons, sur le fil du rasoir en Savoie
- Distance : 7 kilomètres (1750 mètres D+)
- Durée : 1 jour
- Départ / Arrivée : Les Combes
- Difficulté : difficile
- Période : printemps-été
- Sur la route : vues sur les Aravis, le Massif du Mont Blanc, le Lac d’Annecy, les Bauges… mais mieux vaut avoir le pied sûr et l’âme du chamois !
Située à l’extrémité Est du massif des Bauges, le sommet de la Dent de Cons est du genre à donner le vertige. Face aux massifs des Aravis et du Beaufortain, à mi-chemin entre les villes d’Albertville, d’Ugine et de Faverges, cette montagne grise dresse ses flancs dénudés jusqu’à 2 062 mètres, formant une arête spectaculaire aux panoramas réputés. Ceux qui arrivent à se mettre Dame Météo dans la poche pourront y apercevoir, entre autres, le majestueux Mont Banc. Mais ici, chaque paysage se mérite. Sensibles au vertige s’abstenir ! Plus de 5 kilomètres d’arêtes effilées, un terrain souvent terreux, des sentiers taillés en lacets réguliers à travers des sous-bois et clairières, des versants abrupts, avec beaucoup de gaz des deux côtés… Sur ce fil aérien, on traverse la barrière rocheuse de la Dent de Cons entre ciel et terre, en se pliant aux exigences d’un relief original et sans concessions.
À noter : les itinéraires sont raides et exigeants. Le parcours d’arêtes entre Belle Etoile et l’Alpette doit servir de test. Ne s’engager vers la Dent de Cons que si ce parcours est effectué en moins d’une heure sans difficultés particulières.

25. Le désert de Platé
- Distance : 6,52 kilomètres
- Durée : 1 jour
- Départ / Arrivée : Passy
- Difficulté : facile
- Période : printemps à l’automne
- Sur la route : vous trouverez au Platé de faux airs de Highlands écossais si vous y allez de septembre à novembre
Le désert de Platé est une curiosité géologique du massif des Fiz, en Haute-Savoie. Plateau calcaire de 2 000 hectares recouvert par l’un des plus vastes lapiaz d’Europe, il n’est accessible qu’à pied, ce qui lui vaut son nom de « désert ». Le fouler, c’est comme « marcher sur un glacier pétrifié » ou « sur la lune »… Avant tout, il faut grimper ! Relativement facile au départ, le chemin se raidit peu à peu. Une passerelle permet de franchir un torrent avant de prendre plein Nord. Ici, l’unique sentier zigzague en forêt puis se faufile dans un système de vires jusqu’à la cheminée de sortie. Le Platé s’étend alors devant vous, fascinant. Vos esprits repris, vous redescendez dans la vallée ou vous rejoignez le refuge de Platé (2 032 m) pour une nuit sur la lune.
Le saviez-vous ? Un lapiaz est un ensemble géologique de fissures formées à la surface des roches calcaires par le ruissellement des eaux de pluie qui dissolvent la roche.

26. La Brèche de Roland
- Distance : 9 kilomètres jusqu’au refuge des Sarradets, 14 kilomètres jusqu’au Taillon
- Durée : 4 heures jusqu’au refuge des Sarradets, 7heures jusqu’au Taillon
- Départ / Arrivée : Col des Tentes
- Difficulté : moyenne
- Période : printemps à l’automne
- Sur la route : profiter du village de Gavarnie, de son cirque mythique, l’un des plus beaux endroits de France, et d’un bon gâteau à la broche pour finir…
Finissons cette sélection avec une belle histoire à raconter près du feu de cheminée… La légende dit qu’il y a fort fort longtemps, le chevalier Roland tenta de détruire son épée Durandal contre un rocher pour qu’elle ne tombe pas aux mains des Sarrasins. Mais c’est le rocher qui se brisa, ouvrant une brèche dans la montagne, par la même occasion. L’épée, elle, alla se planter dans un autre rocher, à Notre Dame de Rocamadour, où elle est encore visible aujourd’hui.
Dubitatifs ? Une chose est sûre : la randonnée jusqu’à la Brèche de Roland est l’une des plus belles de France. Partis aux aurores, vous montez avec prudence vers le glacier du Tallion, au pied du pic du même nom. Pour finir, le dernier tronçon est raide dans les pierriers, mais ne faiblissez pas : la brèche est là et vous promet, à l’arrivée, une vue exceptionnelle sur les Pyrénées françaises d’un côté et espagnoles de l’autre.
Pour aller plus loin : si le coeur (et les pieds) vous en dit, continuez vers le Pic du Taillon, l’un des 3 000 mètres les plus faciles d’accès. Plus d’infos sur cette rando dans notre Guide des 6 plus belles randonnées dans le Parc national des Pyrénées.

Texte : Solene Roge & Marine Dadoun